1994-2024 : 30 ans de projets collectifs à se remémorer

1994-2024 : Trente ans d’actions collectives à se remémorer !

30 ans d‘engagement pour la rivière Chaudière et son bassin versant

Depuis 1994, le COBARIC s’efforce de protéger et de valoriser les ressources en eau du bassin versant de la rivière Chaudière. En 30 ans, l’organisme s’est mobilisé pour les collectivités, les élus, et les citoyens autour de projets ambitieux et importants pour la santé des écosystèmes de la Chaudière. Cet article met en lumière cinq projets marquants qui contribuent, encore à ce jour, à une meilleure gestion de l’eau à travers le territoire.

Ces projets marquants dans l’histoire du COBARIC

2008-2009 : le premier système de suivi des niveaux d‘eau à la grandeur d’une rivière

La rivière Chaudière est célèbre pour ses inondations récurrentes. Depuis des générations, cette rivière capricieuse a tendance à déborder lors de fortes intempéries ou de dégel.

En 2008, face à ce problème, les intervenants de première ligne se sont rassemblés autour du COBARIC pour trouver une solution. Ensemble, ils ont mis en place un système permettant de suivre en temps réel le niveau de l’eau, actualisé toutes les 30 secondes, pour prévenir les risques d’inondation. Ce système, c’est le Système de surveillance de la rivière Chaudière !

Grâce à cette initiative, les autorités peuvent désormais mieux appréhender les épisodes de crues, réduisant ainsi les risques pour les personnes et les biens.

Aujourd’hui, ce système permet aussi à la population de suivre les niveaux d’eau tout au long de la rivière Chaudière, mais aussi dans plusieurs de ses affluents, dont la rivière Beaurivage. Les abonnés reçoivent des notifications dès que la situation change près de chez eux.

> Consulter le site du Système de surveillance de la rivière Chaudière.

En 2019, près de 100 000 personnes se sont tenues informées de l’évolution des niveaux d’eau sur le site du SSRC.

2013 : Lancement d’un programme de financement pour les associations de riverains

En 2013, le COBARIC a lancé un programme de soutien financier destiné aux associations de riverains, principalement constituées autour de lacs.

Ce programme visait à favoriser l’implication des citoyens dans la préservation de leurs plans d’eau. Il a permis à plusieurs associations de réaliser des projets visant à améliorer la qualité des écosystèmes comme l’élaboration de plans d’aménagements pour le lac à France, et à mener des études comme des inventaires d’herbiers aquatiques au lac Raquette ou la caractérisation d’une problématique au lac Jolicoeur, des projets qui ont servi de leviers vers l’intervention terrain.

> Lire les résumés des projets soutenus.

41 130

dollars investis depuis 2013

Projets soutenus chez 12 associations

Et vous ? Quel projet vous a le plus marqué ?

Parlez-nous de votre projet favori !

2014-2016 : Au cœur de notre rivière Chaudière

Entre 2015 et 2016, un grand nombre de citoyens, artistes et organismes se sont mobilisés autour du projet « Au cœur de notre rivière Chaudière » de la Société Historique Sartigan. Leur objectif : mettre en valeur le patrimoine historique et environnemental de la rivière Chaudière. Une véritable réussite qui a abouti à la production de plusieurs oeuvres écrites, artistiques et audiovisuelles.

Un premier cahier, rédigé par Roger Gagné, résumant l’histoire de la rivière Chaudière, de la Nouvelle-France à 1907.
Un deuxième cahier recueille les témoignages de 20 citoyens riverains, partageant anecdotes et souvenirs.
Une exposition participative itinérante a rassemblé des photographies et des œuvres d’art représentant la rivière.
Un documentaire a été réalisé, retraçant l’histoire et l’importance de la rivière Chaudière pour la communauté.

En 2015-2016, le projet collectif «Au coeur de notre rivière Chaudière» a été réalisé grâce à la contribution de partenaires très sensibilisés à la valeur historique de notre rivière Chaudière au Québec et à sa grande beauté environnementale. En réunissant les connaissances et forces de 25 citoyens et l’équipe de production COGECO de St-Georges à la composition du documentaire audio-visuel, du passionné d’histoire qu’est M. Roger Gagné, des groupes d’Artistes et artisans de Beauce et GOBE ainsi que l’implication du COBARIC, du Centre culturel Marie Fitzback ainsi que des MRC de Beauce-Sartigan et de La Nouvelle-Beauce, nous avons vécu une expérience extraordinaire afin de valoriser de la rivière Chaudière dans le coeur des gens! Je tiens à souligner et remercier la générosité de tous.

Linda Champagne, instigatrice et coordonnatrice du projet.

Vernissage de l’exposition au Centre culturel Marie Fitzback, le 19 mai 2016.
M. Roger Gagné, historien, et Mme Linda Champagne près d’une affiche créée par le COBARIC
L’équipe de production du documentaire « Au fil de la rivière Chaudière ». De gauche à droite : Linda Champagne, Pierre Fortin (invité), Simon Paquet et Jean Maheux de COGECO, et Linda Loignon (autrice et interprète musicale)
Entrevue avec feu M. Pierre Bégin, préfet de la MRC Beauce-Sartigan, pour le documentaire « Au fil de la rivière Chaudière », produit par COGECO.

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2018 : Ensemble contre la berce du Caucase

En 2018, le COBARIC devient coordonnateur du projet Offensive de lutte à la berce du Caucase en Chaudière-Appalaches, aussi connu sous le nom de Bye bye berce du Caucase, en collaboration avec les 8 autres organismes de bassin versants présents dans la région. Particularité du projet, une équipe régionale dirigée par le COBARIC se déplace dans la région pour venir aider les équipes locales de chaque OBV, selon la grandeur des colonies, leur emplacement plus problématique ou même le moment de la saison, quand les fleurs se transforment en graines. Parce que l’objectif reste qu’aucune nouvelle graine n’alimente la banque de graines dormant au sol. Au final, ce projet de quatre ans mènera à l’atteinte de « zéro graine au sol » et à l’arrachage de plus de 320 000 plants de berce du Caucase!

Le projet est renouvelé en 2022 afin de poursuivre la lutte si bien commencée, ce qui permettra aux équipes en place de continuer l’éradication. Alors que la saison d’éradication 2024 est terminée, les constats sont encourageants. Le nombre de plants traités diminue, signe que l’invasion de cette plante exotique envahissante commence à être contrôlée.

Une véritable réussite! Et ce succès est possible grâce au soutien de plusieurs ministères, de partenaires territoriaux, mais particulièrement grâce à la collaboration des MRC, des municipalités et des citoyens qui ont activement participé à cette lutte, entre autres en signalant la présence de la berce du Caucase.

> Bye bye berce du Caucase

2018 : Mon eau, mon puits, ma santé

En Chaudière-Appalaches, 24 % des habitants puisent leur eau potable dans des puits privés. Pourtant, peu de propriétaires font analyser leur eau régulièrement, comme recommandé. Le projet « Mon eau, mon puits, ma santé » a vu le jour en 2018 avec pour objectif d’encourager les propriétaires à tester leur eau et ainsi prévenir les risques pour la santé. Des acteurs de tous les milieux (municipal, agricole, ministères, santé publique, citoyen, etc.) se sont réunis pour discuter ensemble des solutions à mettre en place dans la région. La structure et les outils du projet sont alors développés en vue d’un projet-pilote.

En 2022, le projet-pilote est lancé dans 4 municipalités de la Chaudière-Appalaches, dont 2 municipalités situées sur le bassin versant de la rivière Chaudière. Les résultats permettent de constater son potentiel puisqu’il s’adapte à chaque réalité. Il est ainsi renouvelé en 2023 et s’étend maintenant à d’autres régions, ce qui implique plusieurs intervenants :

la Chaire interdisciplinaire sur la santé et les services sociaux pour les populations rurales (CIRUSSS) de l’Université du Québec à Rimouski, qui coordonne le projet
4 directions de la santé publique (Chaudière-Appalaches, Bas-Saint-Laurent, Mauricie-Centre-du-Québec et Estrie)
le Centre de recherche du CISSS de Chaudière-Appalaches
au moins 6 organismes de bassins versants, dont le COBARIC
une vingtaine de municipalités, dont 4 sur le bassin versant de la rivière Chaudière
l’Institut national de santé publique du Québec
le ministère de l’Environnement, de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs
le ministère de l’Économie, de l’Innovation et de l’Énergie, qui soutient financièrement le projet

> Mon eau, mon puits, ma santé

2021 : Soutenir les acteurs municipaux d‘un bassin versant face à une problématique d’érosion

En 2021, le COBARIC a procédé à une caractérisation complète du bassin versant de la rivière Samson, un affluent important qui coule dans la partie amont du bassin de la Chaudière. Découlant d’un besoin nommé par la MRC du Granit et les quatre municipalités riveraines de la Samson, ce projet visait à diagnostiquer les sources et causes de problématiques de débits de pointe et de transport sédimentaire.

Ce projet a permis de soutenir les municipalités et la MRC dans le choix et la planification des interventions à effectuer pour répondre à la problématique, et même d’accompagner plus spécifiquement certaines des parties prenantes au niveau plus local avec la remise de plans d’actions personnalisés !

Avec la mise en œuvre des actions préconisées par le COBARIC, c’est non seulement la qualité de la rivière Samson qui s’améliore, mais également celle de la rivière Chaudière. L’exemple parfait d’une gestion par bassin versant !

> Projet : Caractérisation des problématiques de débits de pointe et de sédiments dans la rivière Samson.

Depuis 1994, le COBARIC s’impose comme un acteur clé dans la gestion durable de l’eau dans le bassin versant de la rivière Chaudière. À travers des projets innovants et des partenariats solides, il rassemble les forces des parties prenantes pour mieux protéger l’eau, essentielle à toute vie. Alors que nous célébrons 30 ans d’engagement, nous sommes plus que jamais ancrés dans le présent, et tournés vers l’avenir. Car agir aujourd’hui, c’est préserver l’eau de demain !

Et vous ? Quel projet vous a le plus marqué ?

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