À Lévis, la rivière Chaudière traverse les quartiers…mais on l’oublie parfois. En ville, il est facile de perdre de vue l’impact de nos gestes quotidiens. Pourtant, l’eau coule tout près : sur l’asphalte, dans les égouts — parfois sans traitement — jusque dans nos cours d’eau. Se reconnecter à nos rivières, comprendre le chemin de l’eau et adopter de bons réflexes, c’est bâtir un avenir plus sain pour tous.
Qui dit présence humaine, dit présence d’objets ou de matériaux manufacturés dans la nature. Pièces de métal, caoutchouc, emballages en plastique, savons, engrais, huiles, cigarettes… tout finit à la rivière et pollue, inévitablement.
En ville, les surfaces bétonnées, asphaltées, gazonnées empêchent l’eau de s’infiltrer dans le sol comme elle le fait naturellement. Résultat : l’eau ruissèle à la surface et rejoint les cours d’eau.
Lors de sa course, l’eau qui ruissèle…
Au-delà même de la construction de villes, les perturbations sonores, la pollution lumineuse et la présence de bâtiments hauts associés à la ville dégrade ou détruit l’habitat de mammifères, d’oiseaux, d’amphibiens, d’insectes et de plantes et peut même conduire à leur extinction!
Dans les rivières, l’urbanisation empiète sur les bandes riveraines – le milieu qui fait la transition entre l’eau et la terre et qui héberge généralement une grande biodiversité – qui ne peuvent alors plus assurer leurs rôles protecteurs.
La pollution de l’eau peut aussi nuire à la santé des poissons et des insectes aquatiques, qui constituent le premier maillon de la chaîne alimentaire.
Si les rivières sont de moins bonne qualité, alors la baignade est moins sûre, voire interdite. Les sports comme la pêche sont aussi touchés, lorsque des populations de poissons s’appauvrissent.
Combien y-a-t-il de rivières qui à Lévis ?
Lévis compte beaucoup de cours d’eau sur son territoire, dont les rivières Aulneuse, Chaudière, Etchemin, et à la Scie. Ces rivières font partie d’un réseau vital pour la biodiversité, l’approvisionnement en eau potable, et la pratique de certains loisirs.
Est-ce que c’est dangereux de se baigner dans une rivière?
Parfois. Quand l’été est installé et qu’on a le goût d’aller se baigner dans une rivière, un lac ou un fleuve, il y a deux choses à prendre en compte : la santé et la sécurité.
Santé : Il faut savoir que la qualité de l’eau peut varier considérablement après des pluies, des rejets urbains ou agricoles. L’eau d’une rivière peut contenir des bactéries, virus ou contaminants qui peuvent causer des infections ou des problèmes de peau. En ville, les polluants proviennent souvent du ruissellement urbain, des installations septiques défectueuses ou de débordements d’égouts.
Sécurité : Il n’y a pas de site de baignade surveillé à Lévis, donc on vous recommande d’être accompagné lorsque vous sortez vous baigner. En effet, les courants peuvent être forts et imprévisibles, et le fond peut être irrégulier.
Est-ce que mes produits ménagers ou de jardinage ont un impact sur les rivières ?
Absolument ! Même en petites quantités, les produits ménagers et de jardinage (produits de nettoyage, engrais, pesticides) contiennent des substances chimiques qui peuvent se retrouver dans les rivières via les égouts ou le ruissellement. Ces substances perturbent la vie aquatique et contaminent les sources d’eau potable.
Utilisez des produits avec des formules biologiques et en des quantités raisonnables. Si vous devez appliquer des engrais ou des pesticides au jardin, évitez de le faire avant une pluie! Le produit va se lessiver et vous devrez certainement en réappliquer pour obtenir les effets voulus.
Est-ce grave si je jette de la peinture ou de l’huile dans l’évier?
Oui ! La peinture et l’huile (même végétale) ne sont pas solubles dans l’eau. Elles peuvent colmater les tuyaux, perturber le fonctionnement des stations d’épuration et, éventuellement contaminer nos cours d’eau.
Pourquoi ne peut-on pas tout jeter dans l’évier ou la toilette?
Les systèmes d’égouts et les stations d’épuration des eaux usées sont conçus pour traiter les eaux grises (savons, saletés) et les eaux noires (urines, selles). Jeter des lingettes, des médicaments, des produits d’hygiène féminine, des cotons-tiges, des cheveux ou des restes de nourriture bouche les canalisations, endommage les équipements et surcharge les usines de traitement.
La toilette n’est pas une poubelle. Adoptez la règle des « trois P » : Pipi, Popo, Papier de toilette. Rien d’autre!
Déposez médicaments, huiles ou produits chimiques dans les points de collecte de votre district.
Quand je lave mon auto, l’eau part dans un drain, est-ce que c’est bien?
Non, ce n’est pas idéal. L’eau de lavage contient du savon, des métaux lourds et des huiles. Contrairement à l’intérieur de votre maison, les drains de rue mènent aux égouts pluviaux… et donc à la nature!
Le mieux est de se rendre dans un lave-auto, qui traite ou recycle son eau, ou de laver votre voiture sur une pelouse ou du gravier, où l’eau peut s’infiltrer dans le sol et être filtrée naturellement.
Est-ce que l’eau de pluie est censée aller dans les égouts?
Non. L’eau de pluie devrait idéalement s’infiltrer dans le sol, où elle est filtrée et recharge les nappes phréatiques. En ville, les surfaces imperméables (asphalte, toits) empêchent cette infiltration, ce qui a tendance à surcharger les égouts.
Pour favoriser l’infiltration de l’eau de pluie, utilisez des matériaux perméables pour votre cour et plantez des végétaux autour de votre maison!
Pourquoi les rues sont parfois inondées après de grosses pluies?
Même quand on est loin d’une rivière, il est possible de voir son sous-sol inondé parce que les égouts pluviaux n’arrivent pas à tout absorber, surtout quand l’eau ruisselle rapidement sur les surfaces bétonnées. Cela cause des refoulements et endommage les maisons et autres infrastructures.
Qu’est-ce qui a le plus d’impact sur les rivières?
Les principales pressions sont l’imperméabilisation des sols, les polluants, les eaux usées et le développement urbain. Ensemble, ces facteurs réduisent la qualité des rivières, érodent les berges et menacent la biodiversité.
Adoptez des gestes simples : désimperméabiliser, verdir, capter, réduire les produits toxiques.
Est-ce que le fleuve est pollué?
Oui, par endroits. Le fleuve Saint-Laurent reçoit les rejets de nombreuses villes, industries et rivières. Malgré les efforts, on y retrouve des métaux lourds, des microplastiques et des polluants organiques. Sa grande taille aide à la dilution, mais avec le temps, ces polluants s’accumulent et affectent sa santé.
Chaque geste compte : À la maison, le meilleur moyen d’aider est d’éviter les rejets domestiques, de ramasser ses déchets et de réduire l’usage de plastique et de plastique à usage unique.
Le savez-vous? Dans le cadre du Plan d’action Saint-Laurent (PASL), les gouvernements du Canada et du Québec collaborent depuis 1988 à conserver, restaurer, protéger et mettre en valeur le Saint-Laurent. Cliquez ici pour obtenir plus d’information sur cette initiative.
Cette page a été conçue par le COBARIC, l’organisme de bassin versant de la rivière Chaudière, dans le cadre d’une campagne de sensibilisation des Lévisiennes et Lévisiens aux enjeux de l’eau en milieu urbain réalisée en 2025.
Ce projet est rendu possible grâce au soutien financier du Fonds vert de la Ville de Lévis.
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