Perte et dégradation des milieux humides, hydriques et riverains

Au fil des ans, l’activité humaine a profondément modifié le bassin versant de la rivière Chaudière. Nos paysages agricoles, forestiers et urbains ont été aménagés pour que l’eau s’écoule rapidement, créant des surfaces plus sèches. Ces pratiques, pensées pour faciliter nos usages, ont un prix : elles causent une perte importante et difficile à quantifier de nos milieux humides et riverains.

Milieu humide versus milieu hydrique, et la rive dans tout ça ?

Les milieux humides : Ce sont nos « éponges naturelles ». Ils sont définis par la présence d’eau dans le sol, de manière temporaire ou permanente. Les marais, les tourbières et les étangs en sont des exemples. Ils agissent comme des tampons qui absorbent et filtrent l’eau.

Les milieux hydriques : C’est l’eau elle-même. Les rivières, les ruisseaux et les lacs sont des milieux hydriques. Les fossés rejoignant les milieux hydriques sont des zones très intéressantes pour réaliser des aménagements de gestion des eaux de pluie et de rétention des sédiments.

Les milieux riverains : C’est la zone de terre qui borde un milieu humide ou hydrique. Cette bande de végétation est essentielle, car elle protège les berges et sert de zone tampon. Un milieu riverain peut être de largeur variable et inclut la bande riveraine.

  • Marais du lac Mégantic, le plus grand milieu humide connu de la zone Chaudière.

  • Milieu hydrique : la rivière Chaudière (Charny)

  • Bande riveraine absente, berges artificielles.

Bon à savoir : les milieux humides sont définis à la suite d’une caractérisation terrain. Pour ce faire une méthodologie approuvée par le Ministère de l’Environnement est suivie par les professionnels. Sans cette caractérisation, un milieu humide est dit potentiel selon les informations géographiques analysées.

Tous ces milieux constituent des habitats fauniques et floristiques essentiels, et jouent un rôle vital dans la santé de notre environnement.

Ensemble contre la perte de milieux humides, hydriques et riverains : Les objectifs du Plan directeur de l’eau de la zone Chaudière

  • Accroitre la protection et utilisation durable des milieux humides, hydriques et riverains et de la biodiversité associée
  • Instaurer des mesures de restauration et création de milieux humides, hydriques et riverains
  • Promouvoir la mise en valeur des milieux humides, hydriques et riverains en sensibilisant les acteurs de la zone aux rôles de ces milieux
Des classes de 5e et 6e année du primaire écoutent attentivement les intervenants du COBARIC et de l'Association des propriétaires de boisés de la Beauce sur l'important des arbres pour l'environnement et, plus particulièrement, l'eau.

Présentation du rôle écologique des arbres à des élèves du primaire suivie de dons de jeunes arbres, Saint-Georges, 2025

Vous avez agi en faveur de milieux humides, hydriques ou riverains dans la dernière année? Faites-le savoir!

Chaque action compte pour préserver et améliorer la qualité écologique du bassin versant de la zone Chaudière. Si vous avez réalisé un projet ou participé à une initiative communautaire dans la dernière année, faites le nous savoir en complétant le formulaire ci-dessous! Votre action sera compilée et nous aidera à suivre l’avancement du Plan directeur de l’eau.

Fonctions écologiques

Les milieux humides et hydriques ainsi que leurs rives ne sont pas de simples « zones où l’eau passe ». Ils assurent plusieurs rôles (fonctions) écologiques d’une importance capitale pour la qualité de l’eau et la biodiversité du bassin versant de la Chaudière. Ces fonctions écologiques sont la régulation, la filtration, l’infiltration, la stabilisation, la rétention et la séquestration.

Comment connaître l‘état de santé d’un marais, d‘un cours d’eau, d’une bande riveraine?

Pour connaître l’état de santé d’un milieu humide ou hydrique, on peut s’intéresser à la diversité des communautés fauniques et floristiques. D’excellents indicateurs que nous utilisons pour évaluer la qualité d’un milieu et son évolution à travers le temps sont :