Étude d’avant-projet de lutte au Myriophylle à épis dans le grand marais Denis-Sylvain
Ce nouveau projet vise à poser les bases d’une lutte efficace contre cette plante exotique envahissante, désormais bien établie dans le Grand marais Denis Sylvain. Une caractérisation complète du site est prévue en 2025, afin d’intervenir dans le respect de la faune et de la flore indigènes.
Le grand marais Denis Sylvain
Le Domaine Taschereau – Parc Nature concentre, à l’intérieur de 53 hectares, tous les types de milieux humides continentaux (étangs, marais, marécages). La grande diversité et la proximité de ces écosystèmes confèrent au territoire, situé au coeur de la ville de Sainte-Marie, un potentiel de mise en valeur remarquable, non seulement pour la contemplation, mais aussi pour l’éducation aux sciences naturelles et la sensibilisation à l’environnement. Dix-sept unités écologiques ont été répertoriées à l’intérieur des seules frontières du Domaine Taschereau. Cet enchevêtrement de niches écologiques et d’écotones (zones de transition entre deux écosystèmes) favorise l’épanouissement de la biodiversité. Le Domaine Taschereau abrite également une flore arborée, arbustive et herbacée humide très diversifiée.
Aménagé en 2016 et 2017, le grand marais Denis-Sylvain est une reconstitution de l’ancien grand marais du domaine seigneurial Taschereau, détruit au tournant du XXe siècle à la faveur de l’agriculture. D’une superficie de 2,2 hectares, le grand marais est le plus vaste milieu humide présent sur la plaine inondable de la rivière Chaudière. Il a été conçu de manière à répondre à un maximum de besoins fauniques. À cette fin, il comporte des îlots, des baies et des herbiers aquatiques (propices à la nidification des oiseaux et à la fraie des poissons), deux grands promontoires de terre (qui constituent des refuges pour la faune lors des inondations), une passe migratoire (pour la libre circulation des poissons entre le marais et la rivière Chaudière), etc. Cet habitat contribue significativement à la biodiversité du parc.
Le myriophylle à épis
Originaire d’Europe, d’Asie et d’Afrique du nord, le myriophylle à épis est une plante aquatique dont les feuilles « en épis » rappellent la forme d’une plume. Le myriophylle à épis pousse dans le substrat et les feuilles se rassemblent à la surface, créant comme une « couverture » à la surface de l’eau.
La présence de cette plante nuit à la santé des lacs et des cours d’eau, car son épais feuillage empêche la lumière du soleil de passer et contraint la vie des espèces (fauniques et floristiques) indigènes.
La situation au Grand marais Denis Sylvain
Lors d’une sortie sur le plan d’eau à l’été 2024, le COBARIC a constaté l’ampleur de la colonisation par le myriophylle à épis et l’urgence d’agir.
L’envahissement du grand marais Denis Sylvain par cette plante aquatique exotique envahissante est un risque pour la faune ichthyenne et aviaire qui viennent s’y nourrir et s’y reproduire.