Gestion des inondations de la rivière Chaudière : Prévention, Surveillance et Acquisition de connaissances
Plus tôt ce mois-ci, notre équipe annonçait la mise en ligne du nouveau Système de surveillance de la rivière Chaudière, une plateforme de communication intermunicipale sur laquelle les citoyens peuvent également suivre l’évolution des niveaux d’eau.
Mais ce Système est loin d’être la seule initiative mise en place pour appréhender les risques d’inondation à travers le territoire!
Dans cet article, retrouvez de l’information vulgarisée et des contenus scientifiques sur les différents moyens mis en place pour réduire les risques et augmenter la résilience de la population face aux inondations.
La rivière Chaudière et les inondations, une histoire de longue date
La première mention des inondations de la rivière Chaudière remonte à 1840. Ces phénomènes rythment l’année et peuvent survenir autant lors du dégel printanier que lors de fortes intempéries.
Depuis sa formation en 1994, le COBARIC a toujours pris en considération la problématique des inondations de la rivière Chaudière. Dans son rapport final au ministère de l’Environnement et de la Faune de l’époque, l’équipe du COBARIC écrivait : « Les causes seraient surtout naturelles mais les actions de l’homme auraient amplifié leur gravité. Au nombre des facteurs anthropiques, il y a :
- le développement du réseau routier qui a, depuis 1950, doublé le réseau de drainage du bassin ;
- les approches des ponts ;
- l’exploitation de gravières à même la rivière;
- le drainage agricole (excavation, nettoyage, redressement, etc.) ;
- les pratiques d’exploitation forestière. » (COBARIC, 1996)
Depuis, de nombreuses actions et études ont été entreprises en faveur d’une gestion durable et intégrée de l’eau et des inondations, demandant l’implication de nombreuses instances et individus. Sur cette page, vous retrouvez de l’information détaillée sur la question des inondations de la rivière Chaudière et ses tributaires.
Gérer les inondations : une priorité dans le Plan directeur de l’eau du bassin de la rivière Chaudière
Les inondations font partie intégrante du Plan directeur de l’eau pour le territoire du bassin versant de la rivière Chaudière, incluant tous les tributaires qui s’y trouvent.
D’ailleurs, le COBARIC travaille activement à la production d’un tout nouveau plan directeur qui guidera les actions en matière de gestion de l’eau pour la période 2024-2034. Les inondations sont l’une des 5 problématiques prioritaires identifiées par les acteurs du territoire.
Pour une gestion intégrée et durable des inondations, trois grands principes guident les actions du COBARIC et de ses partenaires : la prévention, la surveillance et l’acquisition de connaissances.
Principe 1 : Prévention
Prévenir le phénomène d’inondation
Prévenir les inondations de la rivière Chaudière et ses tributaires, cela se traduit par la diffusion d’informations à but préventif. Il s’agit d’outiller les instances municipales et les citoyens aux risques d’inondations sur leur territoire.
Pour prévenir les inondations, il faut d’abord comprendre ce phénomène. En effet, l’anxiété ou le stress ressentis face aux inondations sont en partie influencés par notre niveau de connaissances du phénomène, de ses causes et de son comportement. C’est dans cet objectif que nous avons travaillé, en collaboration avec le bureau de projets de la rivière Chaudière du ministère des Affaires municipales et de l’Habitation (MAMH), à vulgariser les connaissances existantes sur les inondations de la rivière Chaudière. En résultent deux documents numériques accessibles à tous !
Inondations sur la rivière Chaudière, document de vulgarisation destiné au grand public vous propose l’histoire de la rivière Chaudière, l’historique des mesures gouvernementales sur les inondations, les études réalisées en lien avec le sujet ainsi que les ressources disponibles pour les citoyens, les intervenants et les municipalités en cas d’inondation.
Inondations sur la rivière Chaudière, document d’accompagnement « Définitions et concepts » définit pour sa part les différents éléments qui ont un impact sur le phénomène des inondations, du fonctionnement de la rivière aux facteurs qui aggravent ou augmentent le risque d’inondation sur le territoire.
Prévenir les inondations, c’est aussi aménager le territoire de façon à réduire le risque d’inondation. Plusieurs actions permettent de répondre à ce besoin, notamment :
- éviter les bâtiments situés en plaine inondable,
- améliorer l’efficacité des bandes riveraines,
- conserver, restaurer ou créer des milieux humides
- ralentir l’eau de drainage et l’écoulement de surface dans les fossés
- améliorer la gestion des eaux pluviales dans les quartiers résidentiels ou commerciaux
Plusieurs actions ont déjà été mises en œuvre dans ce sens, comme :
- La délocalisation de propriétés situées en corridor d’inondabilité dans les municipalités de la vallée de la Chaudière (en cours depuis 2019)
- La production d’études et d’outils supportant le milieu municipal pour la réduction des risques d’inondations en contexte de changements climatiques
- La gestion des débits de pointe dans le bassin versant de la rivière des Fermes par l’aménagement de fossés dans la municipalité de Saint-Frédéric (réalisation du COBARIC, 2021)
- La création d’un bassin de rétention des eaux pluviales, Lac-Mégantic, secteur du Versant (2022)
- L’aménagement de fossés dans les municipalités de Marston et de Nantes dans le cadre du projet de Remise en état et conservation de l’habitat du lac Mégantic et son bassin versant (réalisation du COBARIC, 2022)
- La priorisation des secteurs d’intervention pour la gestion des débits de pointe dans le bassin versant de la rivière Samson dans la MRC du Granit (réalisation du COBARIC, 2022)
Le saviez-vous?
Le volet Aménagements résilients du Programme de résilience et d’adaptation face aux inondations (PRAFI) du ministère des Affaires municipales et de l’Habitation prévoit un investissement de plusieurs millions de dollars pour soutenir le milieu municipal dans la réalisation d’aménagements résilients en vue d’accroître la sécurité des personnes et la protection des biens dans les milieux bâtis face aux risques d’inondations. Plusieurs municipalité se sont déjà vu octroyer du financement grâce à ce programme, notamment Beauceville, Scott, et tout récemment Vallée-Jonction.
L’équipe du COBARIC collabore avec le Bureau de projets de la rivière Chaudière pour accompagner les municipalités dans leurs projets au PRAFI.
Cliquez ici pour tout savoir sur ce programme de subvention.
Principe 2 : Surveillance
Surveiller les débordements en temps réel et leur évolution à long terme
Projet majeur mis en place sur le territoire en 2009, le Système de surveillance de la rivière Chaudière (SSRC) compte aujourd’hui 21 stations de suivi sur 7 rivières. Ce système permet aux municipalités propriétaires et aux intervenants d’urgence de suivre en temps réel l’évolution du débit ou du niveau d’eau à travers le territoire.
Le SSRC est un élément clé pour la gestion des risques liés aux inondations en eau libre, par embâcles ou par débits de pointe. Il s’agit d’un bel exemple de communication intermunicipale de même que de la mise en commun de l’expertise et du savoir collectif des risques liés aux inondations.
Saviez-vous que le SSRC est le premier outil du genre au Québec? De manière exceptionnelle, cette initiative a regroupé différentes municipalités, instances gouvernementales, partenaires et acteurs de l’eau vers un objectif commun de prévention des inondations. Aujourd’hui encore, tous ces acteurs travaillent ensemble pour améliorer le système et répondre aux besoins de tous.
Au-delà des outils pour surveiller en temps réel la crue des eaux, le principe de surveillance vise aussi à évaluer les risques sur un temps plus long.
Depuis 2017, le ministère de la Sécurité publique, via le Regroupement des organismes de bassin versant du Québec, finance un projet où les OBV, comme le COBARIC, se déplacent sur le terrain à la suite d’un événement d’inondation.
Ce projet consiste à documenter les inondations en allant marquer les niveaux d’eau atteints sur le territoire.
Les débordements de rivières étant fortement influencés par la pluie et la fonte des neiges, l’effort de documentation permet de connaître factuellement l’évolution des inondations, et de déceler d’éventuels changements à travers le temps. L’objectif : surveiller pour être en mesure de mieux prévenir, de se préparer et d’éviter l’effet de surprise.
Principe 3 : Acquisition de connaissances
Mieux connaître pour favoriser la prise de décision et le passage à l’action
Concrètement, il s’agit d’augmenter la quantité de données et d’informations que l’on possède sur tous les aspects des inondations (territoires touchés, potentiels de risques, solutions possibles), mais aussi d’outiller les acteurs concernés, notamment les municipalités, pour leur permettre de s’approprier ces connaissances et de prendre des mesures éclairées.
Ainsi, les connaissances à développer concernent :
- les zones inondables (cartographie, indice de qualité)
- les conséquences des inondations sur les bassins versants impactés
- les outils et mesures de gestion des inondations
Une acquisition de connaissances en continu vient compléter la liste des études déjà réalisées sur le territoire. Et oui, la rivière Chaudière et sa propension à déborder en font un terrain propice pour les chercheurs, que l’on parle d’hydrologie, d’inondations, de santé des personnes ou de changements climatiques!
Liste des projets de recherche sur les inondations de la rivière Chaudière
La rivière Chaudière a fait l’objet de plusieurs projets d’étude, au sein desquels le COBARIC est régulièrement appelé à contribution pour le transfert de connaissances.
Voici une liste non exhaustive des projets de recherches sur les inondations de la rivière Chaudière et ses tributaires. Ces études sont regroupées sous l’une des 3 thématiques, soit (1) vulnérabilité et adaptation, (2) changements climatiques et (3) santé humaine et bien-être psychologique.
Vulnérabilité et adaptation
- Comprendre les inondations pour mieux leur faire face : évaluation du Système de surveillance de la rivière Chaudière et d’un document de vulgarisation sur les inondations (en cours)
Le projet évaluera l’efficacité des démarches de transfert de connaissances sur les inondations réalisées par le COBARIC en documentant les populations rejointes par la nouvelle plateforme du SSRC et le document de vulgarisation sur les inondations et l’utilisation qu’elles en font, et en évaluant la réponse aux besoins des populations ciblées par ces outils en tenant compte du nouveau portrait social dans les zones inondables de la rivière Chaudière.
Projet porté par Johanne Saint-Charles, professeure (UQAM) Département de communication sociale et publique, Lily Lessard, professeure (UQAR), Chaire interdisciplinaire sur la santé et les services sociaux pour les populations rurales et Isabelle Thomas, professeure, Université de Montréal, Faculté de l’aménagement – École d’urbanisme et d’architecture de paysage.
Apprenez-en plus sur ce projet sur le site du Réseau Inondations InterSectoriel du Québec.
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La gestion des risques induits par les changements climatiques dans le secteur de la santé mentale au Centre intégré de santé et des services sociaux de Chaudière-Appalaches (CISSS-CA) (en cours)
Débutée en 2020, cette étude cherche à dresser un portrait des risques pour la santé mentale que peuvent causer les inondations et autres évènements météorologiques extrêmes dans un contexte de changements climatiques. Suite à l’élaboration de ce portrait, l’objectif est d’évaluer la capacite des systèmes de santé à gérer les risques en santé mentale et à répondre aux besoins des populations exposées à ceux-ci.
Référence : LESSARD, L., L. BABINEAU et J. LEBELLER (S. d.). La gestion des risques induits par les changements climatiques dans le secteur de la santé mentale dans les systèmes de santé canadiens, Université du Québec à Rimouski. En ligne (RIISQ).
INFO-Crue est un projet du ministère de l’Environnement, de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs qui vise à offrir des outils pour la délimitation des zones inondables dans une grande partie du sud du Québec. Il prévoit notamment se doter d’un outil de prévision en temps réel qui fournira une cartographie des secteurs à risque d’être inondés sur un horizon de quelques jours. INFO-Crue cible 50 bassins versants, dont celui de la rivière Chaudière.
Apprenez-en plus sur le projet sur le site du ministère.
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Élaboration d’un atlas interactif en ligne de la vulnérabilité de la population québécoise aux aléas climatiques à l’intention des acteurs locaux et régionaux
L’élaboration de cet atlas interactif a pour but d’identifier et de documenter les besoins des professionnels en matière d’outils d’évaluation et de cartographie des vulnérabilités aux évènements climatiques imprévisibles. En finalité, a été produit un atlas interactif en ligne diffusant les indices de vulnérabilité des communautés du Québec municipal. A l’aide de cet outil, les municipalités peuvent évaluer la vulnérabilité de leur population et, ainsi, fournir des solutions adéquates aux évènements climatiques.
Consultez l’atlas interactif conçu par l’Université Laval : https://atlas-vulnerabilite.ulaval.ca/
Référence : BARRETTE, N., M.-H. VANDERSMISSEN et F. ROY (2018). Atlas web de la vulnérabilité de la population québécoise aux aléas climatiques, Rapport de recherche, Université Laval, Département de géographie, 237 p. + annexes. En ligne : https://atlas-vulnerabilite.ulaval.ca/wp-content/uploads/2022/03/RapportBarrette2018.pdf
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Analyse coûts-avantages (ACA) de l’adaptation aux inondations riveraines
Après les inondations majeures vécues à travers le Québec depuis 2011, une large portion du territoire québécois s’est vue impactée aux niveaux économique, environnemental et social. Au vu de ces impacts, l’étude a pour objectif de quantifier les coûts et les avantages de différentes solutions d’adaptation visant à réduire et à gérer les risques liés aux inondations. Cette analyse fournit aux communautés les informations nécessaires à la prise de décision visant les solutions face aux inondations.
Faits saillants tirés du rapport :
« Les résultats de l’ACA indiquent clairement que les deux scénarios les plus avantageux économiquement pour l’ensemble de la société au cours des 50 prochaines années concilient les usages anthropiques et naturels par les mesures de relocalisation et d’immunisation des bâtiments résidentiels et commerciaux, combinées à la restauration de milieux humides et hydriques. En particulier, l’option de distribuer stratégiquement sur le territoire les milieux hydriques et humides pour renforcer la connectivité des habitats riverains s’avère plus robuste face aux risques résiduels. »
« Cette étude révèle des opportunités d’adaptation liées à l’utilisation de la banque de compensations milieux humides et hydriques pour réduire les dommages liés aux rivières et à la diversification de l’économie régionale par les infrastructures vertes. »
Référence : BOYER-VILLEMAIRE, U., A. Lamy, R. Desjardins, J. Roques, D. Heinrich, C. Simard et H. Morin (2021). Analyse coûts-avantages des options d’adaptation aux inondations et aléas fluviaux du bassin versant de la rivière Chaudière, rapport final présenté à Ressources naturelles Canada, Ouranos, Montréal, 143 p. + annexes. En ligne : https://www.ouranos.ca/fr/projets-publications/aca-riveraine
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Aménagements résilients des cours d’eau : entre fonctionnement, représentation et acceptabilité (en cours)
Ce projet cherche à quantifier les avantages des aménagements résilients dans les municipalités aux prises avec des problématiques d’inondation. Les actions à prendre par les municipalités en termes d’aménagement du territoire apportent plusieurs questions quant au bien-fondé de ceux-ci. C’est pourquoi cette étude se penche aussi sur l’acceptabilité sociale de tels aménagements. Au final, cette étude explique dans quelle mesure la mise en place d’aménagements résilients en réponse aux inondations est une solution jugée désirable par les acteurs concernés.
Projet porté par les chercheuses Roxanne Lavoie et Mélanie Bouchard, Université Laval, 2021 à aujourd’hui.
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Adaptation aux changements climatiques et gestion intégrée de l’eau par bassin versant au Québec : une analyse sociopolitique des défis et des opportunités
Devant les impacts des changements climatiques sur la gestion intégrée de l’eau par bassin versant, cette étude cherche à intégrer des mécanismes et des outils d’action permettant l’adaptation des usages et initiatives en protection des systèmes aquatiques. En bref, cette étude offre des solutions à la gestion de l’eau, en prenant en compte les changements climatiques.
Faits saillants tirés du rapport :
« Le cadre institutionnel actuel favorise une scission de l’adaptation […] Les actions à produire par rapport à des enjeux hydroclimatiques spécifiques sont clairement encadrées par les responsabilités établies, alors que les efforts […] en termes de planification de la gestion de l’eau et d’amélioration des capacités adaptatives sont inscrits dans un cadre institutionnel flou. »
« […] en vue de la production et du transfert des connaissances scientifiques, les principales recommandations proposent de :
- Favoriser les occasions de collaboration pour l’ensemble du processus de production de connaissance (de la planification de la recherche à l’utilisation des connaissances) ;
- Produire en vue des transferts de connaissances un contenu vulgarisé ET des interprétations cohérentes aux besoins des récepteurs, tout en explicitant les limites de ces interprétations ;
- Favoriser la collaboration des intervenants de tous les milieux autour des enjeux de transfert des connaissances, plutôt que de développer sectoriellement des compétences. »
Référence : MILOT, N., L. LEPAGE, A. CHOQUETTE, J. LAFITTE, V. LARIVIÈRE, J. LAROCQUE, B. LEFEBVRE, V. MARQUET et A. VERET (2013). Adaptation aux changements climatiques et gestion intégrée de l’eau par bassin versant au Québec : une analyse sociopolitique des défis et des opportunités, Montréal, Réalisé dans le cadre du Plan d’action 2006-2012 sur les changements climatiques du Gouvernement du Québec, Institut des sciences de l’environnement, Université du Québec à Montréal, 324 p. En ligne : https://www.ouranos.ca/sites/default/files/2023-04/proj-ant-thant-milot-rapportfinal.pdf
Changements climatiques
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Risque d’inondations par embâcles de glace et estimation des débits hivernaux dans un contexte de changements climatiques
Cette étude vise à estimer l’évolution du risque d’inondations par embâcles de glaces dans un contexte de changements climatiques. Plusieurs rivières ont été étudiées, aux côtés de la rivière Chaudière, selon différents scénarios.
Fait saillant tiré du rapport : Les résultats indiquent que « dans certains cas, plus spécifiquement sur des rivières du sud du Québec, le risque d’inondations par embâcles pourrait diminuer à mesure que les températures hivernales se réchauffent, simplement par manque de glace pour former des embâcles. Dans d’autres cas, incluant par exemple les rivières Saint-François et Chaudière, la diminution de la quantité de glace et le raccourcissement de la période hivernale seraient compensés par une fréquence plus élevée des crues […]. »
Référence : MORSE B. et TURCOTTE B. (2018). Risque d’inondations par embâcles de glaces au Québec dans un contexte de changements climatiques (Volet A). En ligne : https://www.ouranos.ca/fr/projets-publications/embacles
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Modélisation du régime hydrologique en fonction des milieux humides et riverains dans un contexte de changements climatiques
Cette étude a pour objectif d’évaluer le rôle des milieux humides dans l’atténuation des inondations du bassin versant de la rivière Chaudière. On y retrouve aussi des recherches sur l’impact des milieux humides sur le régime hydrologique futur dans une perspective de changements climatiques.
Faits saillants tirés du rapport :
« Alors que tous les sous-bassins versants ont tendance à avoir un débit accru pour le futur lointain (2041-2070), l’augmentation est moins nette pour le futur proche (2021-2050). »
« On constate que la plus grande variation des débits mensuels d’eau se produit lors de la dégradation complète des milieux humides. C’est-à-dire que les milieux humides jouent un rôle important dans l’atténuation des débits de pointes, sujets à augmentation par les changements climatiques. »
Référence : LECONTE, R. et M. BIZHANIMANZAR (2020). Modélisation du régime hydrologique en fonction des milieux humides et riverains dans un contexte de changements climatiques, Université de Sherbrooke. En ligne : https://cobaric.qc.ca/wp-content/uploads/2021/02/Rapport_de_projet_modelisation_USherbrooke_COBARIC.pdf
Santé humaine et bien-être psychologique
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Prise en compte du genre dans la gestion des inondations et expression du vécu des femmes sinistrées pour favoriser leur santé mentale et les résiliences individuelles et collectives (en cours)
Ce projet vise à mieux comprendre comment le genre et d’autres facteurs sociaux sont pris en compte, ou non, dans les lignes directrices et les actions des personnes et organisations impliquées dans la gestion des inondations au Québec.
Projet porté par les chercheuses Lily Lessard, professeure titulaire au département des sciences de la santé (UQAR), et Johanne Saint-Charles, professeure titulaire au département de communication sociale et publique (UQAM).
Plus d’informations sur ce projet sur le site du Réseau Inondations InterSectoriel du Québec.
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Amélioration de la réponse aux besoins psychosociaux des individus et communautés touchées par les aléas climatiques dans les régions de l’Est-de-Québec (ARICA)
L’objectif de cette étude est de créer une boîte à outils rassemblant les meilleures interventions cliniques et communautaires pour prévenir les impacts des aléas climatiques sur la santé mentale. Parmi ces aléas, il y a les inondations. Pour ce faire, cette étude fournit des ressources concrètes d’adaptation aux changements climatiques pour les communautés et les individus afin de réduire leur vulnérabilité psychosociale.
« Cette trousse d’actions et d’interventions s’adresse aux personnes confrontées aux événements météorologiques extrêmes, à celles travaillant auprès des personnes touchées ainsi qu’à celles qui souhaitent prévenir et réduire les impacts sur la santé mentale des désastres d’envergure populationnelle. Elle contient des informations, recommandations et ressources à l’attention des personnes et des familles, des représentants de la population, des répondants, bénévoles et acteurs des milieux communautaires et municipaux, des professionnels qui travaillent en promotion de la santé mentale et en prévention, des intervenants de la santé et des services sociaux en première ligne et dans les services spécialisés en santé mentale. »
Accéder à la boîte à outils en ligne : https://www.arica.uqar.ca/
Référence : https://www.uqar.ca/uqar/uqar-info/2021/02_fevrier/trousse-mise_en_page-final11.pdf
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Besoins psychosociaux des hommes touchés par les mesures d’atténuation du risque déployées à la suite des inondations de 2019 (en cours)
Cette étude a vu le jour suite aux inondations du printemps 2019 en Chaudière-Appalaches. Ses objectifs sont de documenter les impacts psychosociaux qu’ont vécu les hommes dont les maisons ont été détruites suite à cette inondation historique. De plus, cette étude cherche à identifier les stratégies adaptatives employées par ces hommes en plus de dégager les besoins actuels de ceux-ci. Finalement, on y retrouve des recommandations pour favoriser le développement de la résilience individuelle et communautaire face à de telles inondations.
Référence : LESSARD, L., J. TURMEL et M.-H. MORIN (S. d.). Besoins psychosociaux des hommes touchés par les mesures d’atténuation du risque déployées à la suite des inondations de 2019 en Chaudière-Appalaches, Université du Québec à Rimouski. En ligne : https://riisq.ca/wp-content/uploads/2021/08/RIISQ2021-PB_FicheProjet_JoanieTurmel.pdf
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L’expression du vécu chez les personnes ayant fait l’expérience d’inondations récurrentes et de mesures d’atténuation du risque en contexte de changements climatiques (en cours)
Ce projet documente l’expression de la détresse psychologique et la résistance de différents groupes face aux évènements météorologiques extrêmes récurrents, telles les inondations, ainsi que la manière dont ces groupes expriment leur vécu. Ultimement, cette étude entend formuler des recommandations pour adapter les services au vécu de ces groupes.
Référence : LESSARD L., T. LECLERC et J. SAINT-CHARLES (S. d.). Expression du vécu et effets sur la santé mentale, le rétablissement et la résilience en contexte de changements climatiques, Université du Québec à Rimouski; Université du Québec à Montréal. En ligne : https://riisq.ca/wp-content/uploads/2021/02/RIISQ2020-PB_FicheProjet_TyphaineLeclerc.pdf