Du 16 juin 2009 au 27 juillet 2011
Résumé du projet
Le ruisseau d’Ardoise draine un territoire de 22,3 kilomètres carrés, s’étendant de Saint-Philibert à Saint-Georges. À lui seul, il est d’une longueur de 11,2 kilomètres, mais avec les quatre ruisseaux qui s’y déversent, cela totalise 23,5 kilomètres de cours d’eau.
Localisation
Informations à venir.
Activités réalisées
Bande riveraine modèle
Une bande riveraine modèle a été plantée au parc Rodrigue à Saint-Georges afin de servir de site de démonstration, tout en protégeant les berges du ruisseau. Ce site a été choisi puisqu’il est facilement accessible pour le public et que sa bande riveraine était très dégradée et subissait des dommages par érosion. Une visite de terrain a donc eu lieu pour caractériser les lieux et délimiter la bande riveraine. Un inventaire des végétaux indigènes du secteur a été réalisé pour identifier les espèces propices à planter.
Réalisation d’un panneau d’interprétation
Un panneau d’interprétation de la bande riveraine a été réalisé. Ce panneau fut installé au parc Rodrigue au printemps 2011, là où la bande riveraine modèle a été plantée. Ce panneau d’interprétation explique l’importance et les avantages de préserver ou de créer une bande végétale en bordure des plans d’eau.
Suivi de la qualité de l’eau
Une bonne façon de connaître un cours d’eau est d’en mesurer les caractéristiques bactériologiques et physico-chimiques. L’échantillonnage ponctuel du cours d’eau permet d’en connaître la qualité à un moment précis dans le temps. Un protocole d’échantillonnage a été élaboré pour établir la cote de l’Indice bactériologique et physico-chimique (IQBP) du ruisseau d’Ardoise.
En 2009, l’échantillonnage s’est fait aux 2 semaines dans la période comprise entre juillet et octobre pour un total de 9 périodes d’échantillonnage. En 2010, pour des raisons financières, l’échantillonnage s’est fait aux deux semaines de mai à juin (4 périodes d’échantillonnage), et sur une base mensuelle, de juillet à octobre (4 périodes d’échantillonnage). Ainsi, un total de 51 échantillons a été prélevé sur le ruisseau d’Ardoise en 2009-2010, dont 39 étaient admissibles dans le présent projet.
Évaluation de l’indice d’intégrité biotique
Une autre bonne façon de caractériser un cours d’eau est d’en calculer l’IIB. Ce type d’échantillonnage du cours d’eau permet de connaître l’état de santé des écosystèmes ou leur intégrité biotique sur une période de temps beaucoup plus longue qui correspond en fait à la durée de vie des poissons.
Cet indice combine 7 variables explorant différents aspects de la structure des communautés de poissons soient la composition et l’abondance, l’organisation trophique et la condition des poissons. Cette prise de mesure a été faite par des agents de la faune du MRNF en 2009.
La cote obtenue pour le ruisseau d’Ardoise est faible. Ainsi, les habitats disponibles pour le poisson dans le ruisseau d’Ardoise sont de mauvaise qualité et peu adéquats aux espèces spécialistes. Le potentiel faunique du ruisseau d’Ardoise est toutefois très bon puisqu’on y retrouve quand même quelques spécimens d’omble de fontaine, espèce intolérante à la pollution et ayant des exigences élevées en terme d’habitat.
Activité de nettoyage
Le but était de retirer les déchets urbains et d’enlever les obstacles comme les branches et les troncs qui nuisent ou menacent l’écoulement de l’eau et la libre circulation de la faune, tout en conservant les arbres bien enracinés qui surplombent le cours d’eau.
Au mois d’octobre 2010, avec les pluies automnales et la crue des eaux, il n’était plus possible d’entrer dans le ruisseau pour travailler en sécurité à l’élagage et donc, seulement les déchets d’origine humaine entravant la circulation de l’eau ont été ramassés par les employés du COBARIC pendant les visites d’échantillonnage de la qualité de l’eau et du benthos. À chacune de ces visites, le ruisseau était libéré d’objets divers tels que des pancartes publicitaires en plastiques ou en carton, des couverts de poubelles en métal, des planches de construction et même une piscine pour bébés en plastique accumulés dans le cours d’eau à cause des vents et des débordements.
Soirées d’information
En mars 2010, les agriculteurs situés en amont de la zone de projet ont pu assister à une rencontre pour les sensibiliser sur le projet réalisé en aval de leurs terres et les informer sur la qualité de l’eau du ruisseau, les habitats fauniques, les impacts de certaines pratiques agricoles sur l’eau, les bonnes pratiques agroenvironnementales et les programmes de financement offerts en agroenvironnement.
En décembre 2010, les citoyens ont été invités à venir nous rencontrer pour une soirée d’information où les thèmes abordés étaient : la qualité de l’eau du ruisseau d’Ardoise, les bandes riveraines et l’habitat du poisson.
Échantillonnage du benthos
L’échantillonnage des macroinvertébrés benthiques tels les larves d’insectes, les crustacés et les mollusques, dont certains sont particulièrement sensibles aux changements de nature chimique et physique de leur habitat, constituent un excellent indicateur de l’état de santé globale des cours d’eau pour les 3 dernières années (durée de vie moyenne des macroinvertébrés benthiques).
Le ruisseau d’Ardoise a été identifié pour faire l’échantillonnage du benthos. On y a découvert une grande variété d’espèces dont plusieurs sont intolérantes à la pollution. Ceci vient confirmer que la qualité de l’eau du ruisseau est bonne pour la vie aquatique.
Organismes associés
Ce projet a été rendu possible grâce à l’octroi d’un financement de la Fondation de la faune du Québec, par l’entremise du Fonds Naya pour les cours d’eau.